Coronavirus: l’impact économique

La pandémie de coronavirus pose de graves problèmes aux économies mondiales. Selon un rapport du Forum économique mondial (World Economic Forum report), les prévisions actuelles suggèrent que la récession au COVID-19 sera la plus grave depuis la deuxième guerre mondiale et le rendement des marchés émergents et des pays en développement  diminuera en 2020 pour la première fois au cours des soixante dernières années.

Les économistes et les analystes financiers s’attendent à ce que le ralentissement actuel sera dépendant de nombreux autres facteurs, notamment la réponse au virus, les aides économiques et les stratégies des gouvernements pour faire face à la crise.

Dans une interview avec Parul Chhaparia de Lucify.ch, l’analyste financier de Bullish Marks Inc Qusai Aljamous partage son point de vue sur l’impact économique du Coronavirus dans les temps à venir. Les extraits édités ci-dessous:

Quel est l’impact de COVID-19 sur les économies mondiales?

Selon la situation actuelle, il semble que l’économie est un peu stable car de nombreux pays ont décidé de reprendre le travail. Toutefois, pour l’instant nous ne savons pas quel est le véritable impact sur les économies au présent.

Ceci demande un peu de temps pour se matérialiser. Il nous faut encore six mois pour voir l’impact économique exact. Nous avons besoin de certaines données qui sont nécessaires pour  en déduire une conclusion.

Au deuxième trimestre, il y aura plus de données sur le PIB (Le produit intérieur brut). Le PIB se compose de différents facteurs, principalement les dépenses des secteurs privé et gouvernemental, la balance commerciale et les frais de consommation. Ces facteurs sont très importants pour savoir ce qui est arrivé à chacun d’eux. Je crois que selon les données actuelles, nous nous dirigeons vers des performances très négatives du point de vue du PIB aux États-Unis et partout dans le monde.

 

 

 Est-ce que nous nous dirigeons dans une phase de stabilisation?

Nous avons vu quelques bonnes initiatives en Europe et en Chine. Malgré qu’il soit le premier État touché par le virus, la Chine a repris le travail. Mais nous ne savons pas exactement comment la situation se présente, en particulier du point de vue de la dette.

De nombreuses entreprises du monde entier n’ont pas travaillé pendant trois mois. Il n’y a aucun revenu pour ces entreprises. La première chose qu’ils ont pensé et fait a été de licencier des employés. Nous avons vu des millions d’employés au chômage.

Donc, la stabilisation, oui. Mais cela ne signifie pas que c’est le fond. Il est temps de réaliser ce qui s’est passé. Peut-être que nous aurons plus de négativité dans les données, en particulier du point de vue de la dette et des revenus des entreprises. Je voudrais également souligner quelque chose d’important. Nous considérons généralement le marché boursier comme un reflet de l’économie.

Maintenant, vous voyez peut-être que la Bourse des États-Unis, la Bourse de New York et d’autres bourses du monde entier reviennent au Seuil de Rentabilité (break-even) et atteignent des niveaux élevés. Il y a certaines entreprises dont les stocks sont à des niveaux beaucoup plus élevés qu’en janvier.

Si vous regardez aux micro-indicateurs et leurs revenus, les revenus qui ont été déclarés sont négatifs bien qu’ils soient parfois «supérieurs aux attentes». Cette expression «supérieur aux attentes» est trompeuse, car il y a de grosses pertes, mais c’est plus élevé que prévu.

Il existe une contradiction entre les données économiques et les marchés boursiers. Ainsi, les marchés boursiers du monde entier ne reflètent généralement pas l’économie.

Quels sont les secteurs / industries qui ne seraient pas touchés par la situation?

Il s’agit d’un macro-problème. Cela a commencé comme un problème de santé et est devenu un problème financier et économique. Tout le système a été entraîné vers le bas par cette crise. En ce moment, la liste des secteurs gagnants et perdants est peut-être trompeuse.

Mais par exemple, l’immobilier, le logement, le banking, la vente au détail et l’automobile seront fortement touchés. Pour les entreprises travaillant dans les domaines des nouvelles technologies comme le cloud computing, l’éducation, cela peut également offrir des opportunités. À long terme, cependant, il y aura une pression sur la demande dans tous les secteurs.

À quoi ressemble les vision dans le secteur de l’emploi?

Les perspectives semblent sombres car nous avons toujours des chiffres du chômage élevés. Le nombre de chômeurs et de personnes qui seraient touchées dans le monde pourrait dépasser un milliard au cours des deux prochaines années.

Cela ne signifie pas qu’un milliard de personnes seront exclues du marché du travail, mais elles seront touchées directement ou indirectement. Au cours de cette année, nous aurons au moins 100 millions de chômeurs dans le monde.

 

 

Über Parul Chhaparia

Parul comes from India. She has worked as a business journalist for over nine years with many English publications in India. Here she works as a content manager with a tech start up. She loves to write about people, culture, travel, business and anything that piques her curiosity.

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